Quelques événements du 13 SEPTEMBRE

13 septembre 1515
Bataille de Marignan. François Ier avait alors vingt ans. Descendant assez lointain du premier duc de Milan, il prétendait avoir des droits sur le duché et il voulait les faire reconnaître. Pour se défendre, Milan avait demandé l'aide de régiments suisses. Ceux-ci étaient bien décidés à s'enrichir par le butin. Il leur fallait donc à tout prix la victoire, et ils décidèrent d'attaquer les Français par surprise.
François Ier dînait lorsqu'on lui apprit que la bataille était proche ; il abandonna son repas et s'arma aussitôt - ce qui n'était pas une petite affaire : « Il passa, nous dit un témoin, une cotte d'armes bleur d'azur, semée de fleurs de lys, et se coiffa d'un casque surmonté d'une couronne éclatante d'or et de pierreries. » Le premier choc des deux armées fut terrible. « Y eut lourd combat, rapporte le chronique de Jacques de Maillen, de sorte que le roi fut en gros danger de sa personne. » Bayard avait chargé au côté du roi, et à cette occasion on lui prête ce discours adressé à l'ennemi, un discours qui fut assurément, dans la réalité, infiniment plus bref : « Suisses, traîtres et vilains maudits, retournez manger du fromage dans vos montagnes si vous pouvez ! Mais je vous promets que vous n'en aurez pas le loisir ! »
Il y eut encore une trentaine de charges effrénées, puis ce fut une mêlée confuse, au milieu d'une poussière étouffante tant qu'il fit jour. Lorsque la nuit tomba, le combat se poursuivit « jusqu'à ce que la lune nous manqua » écrivit alors François à sa mère. « Toute la nuit, nous demeurâmes le cul sur la selle, la lance au poing, l'armet à la tête et nos lansquenets en ordre pour combattre. Nous avons été vingt-huit heures à cheval sans boire ni manger. » Le lendemain, le combat reprit et, afin sans doute de remonter le moral de ses troupes, Bayard aurait encore lancé : « Ils ont trop dormi, il faut aller les réveiller ! » La bataille se prolongea durant toute la matinée, les ducs de Bourbon et d'Alençon ne s'épargnaient pas plus, dit-on, que « sangliers échauffés ». Et ce ne fut que l'arrivée d'un corps de cavalerie vénitienne qui détermina la retraite des Suisses. Ainsi s'acheva la bataille de Marignan qui fut appelée « un combat de géants », nous assure le vieux Trivulce.

13 septembre 1536
Charles-Quint abandonne le siège de Marseille et se replie vers Barcelone.

13 septembre 1592
Mort de Michel Montaigne à Bordeaux. Issu d'une dynastie de riches marchands, Montaigne poursuivit des études de droit avant de devenir conseiller à la cour de Périgueux. En 1571, alors âgé de 39 ans, il vendit sa charge de parlementaire pour se retirer au sein de son domaine de Montaigne, en Périgord. Il y rédigea ses Essais.

13 septembre 1647
Le mathématicien et physicien italien Evangelista Torricelli, disciple de Galilée, met au point le premier baromètre.

13 septembre 1658
Mort d'Olivier Cromwell.

13 septembre 1680
Mort du dernier Elzevir ou Elzevier. La famille des Elzevier, qui s'illustra dans l'art de la typographie pendant le XVIIe siècle, compte douze imprimeurs célèbres ; mais on accorde une préférence marquée à six d'entre eux : Isaac, Bonaventure, Abraham, Jean, Louis et Daniel. C'est avec Daniel, fils de Bonaventure, que s'éteignit leur race. Il avait pour parrain Daniel Hensius, et pour marraine la femme de Meursius. Il fut associé successivement avec son cousin Jean, à Leyde, et avec Louis II, à Amsterdam.

13 septembre 1745
A Francfort-sur-le-Main, François-Stéphane de Lorraine, grand-duc de Toscane, est couronné empereur d'Allemagne et succède à Charles VII de Bavière. Il est élu par le collège des neufs princes électeurs, qui comprend les archevêques de Cologne, De Mayenne, de Trèves et de Saxe, ainsi que les Electeurs de Bavière, du Brandebourg, de Cologne, de Hanovre et du Palatinat. Il est né à Nancy en 1707, fils du duc Léopold. Dès 1723, il a été envoyé à la cour de Vienne avant de devenir, en 1730, gouverneur de Hongrie, puis d'épouser Marie-Thérèse en 1736.

13 septembre 1774
Début de la guerre des farines. Turgot, contrôleur général des Finances de Louis XVI, publie un édit instituant la liberté du commerce des grains à l'intérieur du royaume. Cet édit, qui visait à favoriser les paysans en leur donnant accès à de nouveaux marchés pour compenser le manque à gagner des récoltes précédentes désastreuses, a pour conséquence la spéculation, et induit une flambée du prix du pain. Des émeutes éclatent.

13 septembre 1802
Fouché tombe en disgrâce. Bonaparte écoute les hauts dignitaires de l'Empire qui se plaignent de l'excès de zèle du ministre de la Police. Au nombre d'entre eux, Talleyrand, Joseph et Lucien Bonaparte.

Fermer cette fenêtre