Quelques événements du 12 JUILLET

12 juillet 1174
Henri II, roi d'Angleterre, voulant expier le meurtre de Thomas de Cantorbéry, arrive au tombeau du saint, marchant pieds nus et revêtu d'une mauvaise tunique de laine. S'étant prosterné sur le tombeau, il reçoit des coups de verges de tous les religieux de l'abbaye.

12 juillet 1274
L'Invincible Armada quitte l'Espagne, à la conquête de l'Angleterre. Composée de 130 vaisseaux, elle transporte plus de 20 000 hommes.

12 juillet 1549
Ordonnance de Henri II, qui défend à tous artisans mécaniques, paysans, gens de labeur, de porter pourpoints et bouffantes de soie ; « et parce qu'un grand nombre de bourgeoises se font d'un jour à l'autre damoiselles, il leur est défendu de changer leur état, à moins que leur mari ne soit gentilhomme. »

12 juillet 1733
Mort de Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles, marquise de Lambert. Elle naquit à Paris d'un maître-des-comptes, et perdit son père à l'âge de trois ans. Sa mère épousa en secondes noces le facile et ingénieux Bachaumont, qui se fit un devoir et un amusement de cultiver les heureuses dispositions qu'il découvrit dans sa belle-fille. Cette aimable enfant s'accoutuma dès lors à faire de petits extraits de ses lectures. Elle se forma peu à peu au trésor littéraire, propre à assaisonner ses plaisirs, et à la consoler dans ses peines.
Après la mort de son mari, Henri de Lambert, marquis de Saint-Bris, qu'elle avait épousé en 1666, et qu'elle perdit en 1686, elle essuya de longs et cruels procès, où il s'agissait de toute sa fortune. Elle les conduisit, et les termina avec toute la capacité d'une personne qui n'aurait point eu d'autre talent. Libre enfin, et maîtresse d'un bien considérable qu'elle avait presque conquis, elle établit dans paris une maison où il était honorable d'être reçu : c'était la seule, à un petit nombre d'exceptions près, qui se fût préservée de la maladie épidémique du jeu, et où l'on se rassemblât pour parler raisonnablement. Aussi les gens frivoles lançaient, quand ils pouvaient, quelques traits malins contre la maison de madame Lambert, qui, très délicate sur les discours et sur l'opinion du public, craignait quelquefois de donner trop à son goût. Elle avait le soin de se rassurer, en faisant réflexion que dans cette même maison, si accusée d'esprit, elle y faisait une dépense très noble, et y recevait beaucoup plus de gens du monde et de condition, que de gens illustres dans les lettres.
Les qualités de l'âme surpassaient encore en elle les qualités de l'esprit. Elle était née courageuse, peu susceptible d'aucune crainte, si ce n'était sur la gloire ; incapable d'être arrêtée par les obstacles dans une entreprise nécessaire ou vertueuse. Fontenelle dira d'elle : « Elle n'était pas seulement ardente à servir ses amis, sans attendre leurs prières, ni l'exposition humiliante de leurs besoins ; mais une bonne action à faire, même en faveur des personnes indifférentes, la tentait toujours vivement, et il fallait que les circonstances fussent bien contraires, si elle n'y succombait pas. Quelques mauvais succès de ses générosités ne l'avaient point corrigée, et elle était toujours également prête à hasarder de faire le bien. »
Ses principaux ouvrages sont les Avis d'une mère à son fils, et d'une mère à sa fille, mais aussi Nouvelles réflexions sur les femmes, ou Métaphysique d'amour. Madame de Lambert a fait aussi pour les femmes un Traité de la vieillesse, comme Cicéron en avait fait un pour les hommes.

12 juillet 1789
La nouvelle du changement des ministres étant arrivée à Paris, le dimanche 12 juillet, y excita la plus grande fermentation. Une troupe considérable s'étant portée sur le boulevard du Nord, chez Curtius, enleva chez lui les bustes du duc d'Orléans et de Necker ; ils furent promenés en triomphe dans tout Paris, suivis d'une immense populace en fureur, qui vomissait les plus horribles imprécations contre la cour et les nouveaux ministres. Tous les spectacles furent fermés. On enfonça les boutiques des armuriers, et on s'empara par la force de toutes les armes qui s'y rencontraient. Le prince de Lambesc, colonel de Royal-Allemand, s'étant avancé jusque dans les Champs-Elysées; à la tête d'un détachement, jeta d'abord une si grande alarme parmi cette populace effrénée, que, s'il avait été suivi d'une force imposante, et que d'autres régiments fussent entrés au même instant par d'autres portes dans la capitale, on eût étouffé dans son origine cette grande insurrection dont il est devenu ensuite impossible d'arrêter le torrent. La populace qui avait d'abord fui devant le prince de Lambesc, s'apercevant de la faiblesse du détachement qui l'accompagnait, se rassembla de toute part, et l'obligea de songer à une prompte retraite ; ce fut alors qu'il blessa, nonn pas un vieillard paisible, comme il fut alors dit pour enflammer les epsrits, mais un furieux, qui s'était jeté à la bride de son cheval pour l'arrêter. Le tocsin sonna pendant toute la nuit du 12 au 13, et le plus effroyable désordre régna dans toute la ville.

12 juillet 1790
Vote de la constitution civile du clergé. Les prêtres, considérés comme des fonctionnaires, reçoivent désormais un traitement assez confortable.

12 juillet 1892
Destruction de la station thermale de Saint-Gervais par un écoulement d'eau provenant de la fonte du glacier de Tête-Rousse, dans la nuit du 11 au 12 juillet.

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