Quelques événements du 12 MAI

12 mai 1310
Le roi fait arrêter un premier groupe de cinquante-quatre templiers qu'il fait supplicier et mettre à mort. Il n'admet pas que cet ordre du Temple, fondé en 1119 par Hugues de Payns et Godefroi de Saint-Amour, puisse ne dépendre que du pape. L'ordre des Templiers sera supprimé plus tard par le pape Clément V et leur chef, Jacques de Molay, brûlé le 19 mars 1314.

12 mai 1495
Le roi Charles VIII entre victorieux dans Naples. Les droits de Charles sur le royaume de Naples étaient fondés sur la cession faite au roi son père, par Charles d'Anjou, héritier de son oncle René, roi de Naples et de Sicile. Charles ayant formé le projet de faire valoir ses droits, partit pour l'Italie en 1494. De Vese et Briçonnet furent les principaux moteurs de cette entreprise. Tous les princes d'Italie y prirent part, chacun suivant son intérêt. Les Vénitiens, dans l'espérance de s'agrandir, à la faveur des troubles ; Alexandre VI, pour procurer des établissements à sa famille ; mais surtout Ludovic Sforce, qui, ayant formé le projet d'usurper le duché de Milan, sur son neveu Galeas, qu'il méditait d'empoisonner, voulait donner assez d'affaires à Ferdinand, roi de Naples, dont la petite-fille avait épousé Galeas, pour l'empêcher de se venger. Ferdinand, saisi de terreur, mourut d'apoplexie. Alphonse, son fils, lui succéda. Charles VIII fut reçu dans Florence le 17 novembre 1494, entra dans Rome en vainqueur, à la lueur des flambeaux, le 31 décembre, et y fit des actes de souveraineté l'année suivante. Alexandre VI capitula avec lui. Alphonse voyant ses sujets ébranlés à l'approche du roi, et sentant qu'il n'en était pas aimé, remit sa couronne à son fils Ferdinand, jeune prince d'un grand courage et chéri des peuples ; mais la terreur du nom français était trop grande pour qu'il pût s'opposer à leurs progrès. Ferdinand se retira, et Charles VIII entra victorieux dans Naples, le 21 février 1495, avec les ornements impériaux. Toutes ces conquêtes se firent en moins de six mois. L'exellence de lartillerie française étonna beaucoup les Italiens dans cette guerre, et contribua beaucoup à la rapidité de nos succès.
Il arriva à Charles VIII ce qui arriva depuis à ses successeurs. Il fut chassé d'Italie, et eut bien de la peine à rentrer en France, ne remportant que l'honneur d'un vain triomphe, et le bonheur d'avoir échappé, par des prodiges de bravoure, à une armée considérable qui pensa l'envelopper lui et ses troupes.

12 mai 1588
Journée des barricades. Henri III avait fait entrer, dès la pointe du jour, dans Paris quatre mille Suisses, qu'il avait fait venir de Lagny, pour les loger au faubourg Saint-Denis. Ils avaient été distribués, avec les gardes françaises et les gardes de la ville, dans divers quartiers. Le parti de la Ligue, voyant ces dispositions, se rassemble, tend les chaînes de chaque rue, les fortifie avec des tonneaux pleins de terre, et forme ainsi des barricades, dont la première est établie sur la place Maubert. Les gardes de la ville se joignent aux ligueurs. Un Suisse tire un coup de mousquet ; le combat s'engage. Henri III, effrayé, envoie auprès du duc de Guise, pour le prier d'arrêter le mouvement populaire, et de calmer le conseil des Seize, qui dirigeait la Ligue ; mais il n'était plus temps. Le lendemain, 13 mai, après avoir tenu conseil, le roi se sauva des Tuileries, où il ne rentra plus.

12 mai 1776
Disgrâce de Turgot, à qui le Parlement vient de refuser l'enregistrement des édits demandant la réduction des dépenses de la cour et l'abolition de la corvée royale.

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