Quelques événements du 11 JUILLET
11 juillet 1315
Fin du servage en France. Fils de Philippe IV le Bel, Louis X le Hutin affranchit les serfs pour renflouer les caisses de l'Etat.
11 juillet 1536
Mort d'Erasme. Il ne supportait pas le froid : pour conserver sa chaleur, il s'emmitouflait de fourrure et buvait chaque jour du vin de Bourgogne. Il était sensible, délicat même, à l'excès, ne supportant sur lui que de fines étoffes et ne s'entourant que d'objets luxueux. Il était capable, dit-on, de faire un détour pour éviter une mauvaise odeur dans une rue.
11 juillet 1588
La reine Catherine de Médicis, s'étant unie avec le duc de Guise et le cardinal de Bourbon, arrête avec eux certains articles qui, sous prétexte de maintenir la religion catholique, ne tendaient qu'à exclure du trône le roi de Navarre (Henri IV) et tous les princes de la maison de Bourbon.
11 juillet 1707
Le duc de Savoie ayant fait une irruption en Provence, s'empara de la ville de Fréjus, et M. de Fleury, alors évêque de cette ville, répondit au duc, qui voulait exiger de lui le serment de fidélité : « Votre altesse royale doit être bien convaincue que je ne manquerai jamais à ce que je dois à Louis-le-Grand, mon légitime et mon unique souverain : d'ailleurs, ce n'est pas la peine de reconnaître votre altesse, pour le peu de temps qu'elle doit séjourner ici. »
11 juillet 1708
Combat d'Oudenarde entre les Français, commandés par le duc de Bourgogne, et l'armée confédérée des Anglais, Hollandais et Autrichiens, commandée par le prince Eugène et le duc de Marlborough. Les ennemis eurent l'avantage ; les Français se retirèrent en désordre sous Gand, sous Ypres, et laissèrent tranquillement le prince Eugène faire le siège de Lille, dont il s'empara au bout de trois mois.
11 juillet 1709
Destruction de Port-Royal. « Le jésuite La Chaire, dit l'Art de vérifier les dates regrettait de mourir avant d'avoir vu Port-Royal-des-Champs détruit. Michel le Tellier, son confrère et son successeur, eut la satisfaction de voir cette oeuvre consommée le 11 juillet, par un décret du cardinal de Noailles, archevêque de Paris, qui supprimait ce monastère. » Le lieutenant de police s'y étant transporté, fit démolir la maison de fond en comble. Quelques auteurs jansénistes prétendent que le jésuite Le Tellier poussa l'acharnement jusqu'à y faire passer la charrue. Cette violente conduite fut une des principales causes de la destruction des jésuites, lors de laquelle un historien célèbre dit ingénieusement : « La charrue que le jésuite Le Tellier avait fait passer sur les ruines de Port-Royal, a produit, au bout de soixante ans, les fruits qu'ils recueillent aujourd'hui. »
11 juillet 1784
Tumulte dans le Jardin du Luxembourg, à l'occasion du ballon de l'abbé Miollans. Le Mercure de France narre l'événement : « dimanche, 11 de ce mois, un concours nombreux de spectateurs, parmi lesquels était le comte de Haga (le roi de Suède), étaient rassemblés au Luxembourg ; on devait donner en public, moyennant son argent qu'il avait déjà donné, le spectacle d'un ballon extraordinaire de cent pieds de haut, destiné à des expériences savantes dans l'atmosphère, muni d'un trou latéral pour faire six lieues par heure ; il devait être dirigé et monté par quatre personnes, Janinet, le marquis d'Arlandes, Bredin, et enfin l'abbé Miollans. Malgré tous les efforts imaginables, l'expérience avorta entièrement. La populace s'étant précipitée à l'endroit où était le globe, pilla et incendia tous les débris de la machine, et l'abbé Miollans fut obligé de s'enfuir déguisé, pour échapper aux traitements désagréables dont cette populace désordonnée le menaçait. »
11 juillet 1792
L'Assemblée législative proclame « la Patrie en danger ». La guerre contre l'Autriche, déclarée en avril, se traduit par une succession de défaites. L'armée de 80 000 hommes ne parvient pas à contenir les troupes de Brunswick et les émigrés conduits par Condé. Une loi est proclamée le lendemain, dépêchant 50 000 hommes et 46 bataillons de volontaires rassemblant 33 000 supplémentaires.
11 juillet 1793
La reine se trouvant enfermée à la tour du Temple avec sa famille, le dauphin est séparé d'elle par un ordre du Comité de Salut public, lequel fut confirmé le même jour par un décret de la Convention, rendu sur la proposition de Cambon.
11 juillet 1820
Le gouvernement bavarois défend au prince de Hohenlohe Waldenbourg Schillingsfurts, de faire des miracles sur les places publiques, et lui ordonne de les faire en présence d'une commission nommée d'office. Le prince refuse.
Fermer cette fenêtre
|