Quelques événements du 10 JUILLET

10 juillet 1460
Épisode de la Guerre des Deux-Roses, la rose rouge des armoiries des Lancastre et la rose blanche du blason des York. Ce jour-là, le roi régnant, Henri VI, de la dynastie des Lancastre, est fait prisonnier par le duc Richard d'York, après la victoire remportée à Northampton par les Yorkistes. Un accord interviendra entre le roi Henri VI et le duc d'York : le roi remontera sur son trône à la condition que Richard lui succède à sa mort... Mais la guerre des Deux-Roses, commencée en 1455, ne prendra réellement fin qu'en 1485 !

10 juillet 1472
Mémorable siège de Beauvais. Après avoir fait une grande brèche dans les remparts de Beauvais, au moyen de son artillerie, Charles le Téméraire commanda l'assaut. Les habitants parvinrent à résister durant les premières heures, puis leur courage faiblit. C'est alors que toutes les Beauvaisiennes, armées de piques, de bâtons et de tous les instruments qu'elles avaient pu trouver, accoururent aux remparts. L'une d'elle, Jeanne Laine, s'était munie d'une petite hache et réussit à renverser un capitaine bourguignon et à lui ravir son étendard qu'il avait déjà planté sur les créneaux. Le fait d'armes infusa un sang nouveau dans les veines des combattants, et, au bout de onze heures, Charles le Téméraire se trouvait dans l'obligation de lever le siège. Pour récompenser la ville de Beauvais, Louis XI lui accorda des privilèges, puis il dota celle qu'on nommait déjà « Jeanne Hachette » et exempta de taille tous ses descendants. Enfin, il ordonna une procession annuelle qui se tiendrait le 10 juillet, où les femmes auraient exceptionnellement le pas sur les hommes.

10 juillet 1547
Combat singulier de Jarnac et de La Châtaigneraie, dans la cour de Saint-Germain-en-Laye, en présence du roi Henri II.

10 juillet 1559
Henri II, fils de François Ier et de Claude de France, décède des suites d'une blessure reçue lors d'un tournoi le 29 juin. Durant son règne, il n'avait eu de cesse de lutter contre la puissance des Habsbourg et s'était allié avec les protestants d'Allemagne contre l'empereur Charles-Quint. En France, il s'était illustré par sa lutte qu'il avait menée contre les protestants, et qui l'avait conduit à signer la paix du Cateau-Cambrésis, peu avant sa mort. On retiendra également l'édit de Châteaubriant, en 1551, qui instituait la condamnation à mort des protestants surpris dans l'exercice de leur religion. Il avait épousé Catherine de Médicis à laquelle il avait donné dix enfants.

10 juillet 1585
Assassinat du prince d'Orange par Balthazar Gérard. Lorsque les Provinces-Unies eurent secoué, en 1579, le joug de l'Espagne, Guillaume Ier, prince d'Orange, qui les avait secourues de son argent et de son courage, fut déclaré chef de la nouvelle république, sous le nom de Capitaine, d'Amiral général et de Stathouder, Philippe II, roi d'Espagne, voulant se débarrasser de ce dangereux ennemi, le proscrivit, et mit sa tête à vingt-cinq mille écus.
La réponse de Guillaume est un des plus beaux monuments de l'histoire ; de sujet qu'il vait été de Philippe, il devient son égal, dès qu'il est proscrit. On voit dans son apologie, un prince d'une maison impériale, non moins ancienne, non moins illustre autrefois que la maison d'Autriche ; un Stathouder qui se porte pour accusateur du plus puissant roi de l'Europe, au tribunal de toutes les cours et de tous les hommes. Il est enfin supérieur à Philippe, en ce que, pouvant le proscrire à son tour, il abhorre cette vengeance et n'attend sa sûreté que de son épée.
Plusieurs assassins attentèrent à la vie du prince d'Orange ; enfin, Balthazar Gérard, Franc-Comtois, le tua dans Delft, aux yeux de son épouse, qui vit ainsi assassiner son mari, après avoir vu assassiner son père (l'amiral de Coligny) le jour de la Saint-Barthélemy.
L'assassin subit la peine qu'il méritait, mais Philippe II récompensa sa famille, et lui accorda des lettres de noblesse, pareilles à celles que Charles VII donna à la famille de la Pucelle d'Orléans. Les descendants d'une soeur de Gérard jouirent tous de ce singulier privilège, jusqu'au temps où Louis XIV s'empara de la Franche-Comté ; alors on remit à la taille la famille Gérard. Lorsque celle-ci présenta ses lettres de noblesse à M. de Vanolles, intendant de la province, il les foula aux pieds ; le crime cessa d'être honoré et la famille resta roturière.

10 juillet 1637
Enregistrement des lettres patentes portant création de l'Académie française.

10 juillet 1683
Mort de Mézeray, historien français. Ses deux principaux ouvrages sont une Histoire de France et un Abrégé chronologique. On rapporte qu'il avait l'habitude de travailler à la lumière, en plein jour, ses volets soigneusement fermés.

10 juillet 1690
Combat naval donné à la hauteur de Dieppe, entre la flotte française, d'une part, et les flottes anglaise et hollandaise, de l'autre. On se battit pendant dix heures : le vice-amiral Tourville, Château-Renaud, d'Estrées, Nemond, signalèrent leur courage et une habileté, qui donnèrent à la France un honneur auquel elle n'était pas accoutumée. Les Anglais et les Hollandais, jusqu'alors maîtres de l'Océan, et de qui les Français avaient appris depuis peu de temps à donner des batailles rangées, furent entièrement vaincus. Dix-sept de leurs vaisseaux brisés et démâtés allèrent échouer et se brûler sur leurs côtes ; le reste alla se cacher vers la Tamise, ou entre les bancs de la Hollande ; il n'en coûta pas une seule challoupe aux Français. Alors, ce que Louis XIV souhaitait depuis vingt années, et ce qui avait paru si peu vraisemblable, arriva ; il eut l'empire de la mer, empire qui fut, à la vérité, de peu de durée, et finit au funeste combat de laHogue, le 29 juin 1692.

10 juillet 1871
Naissance de Proust.

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