Quelques événements du 6 JUILLET

6 juillet 356 av. JC
Incendie du temple d'Ephèse. Erostrate, citoyen obscur d'Ephèse, voulant rendre son nom célèbre, mit le feu au temple de Diane, l'une des sept merveilles du monde, la nuit où naquit Alexandre le Grand : ce qui fit dire à un historien grec « qu'il ne fallait pas s'étonner que ce temple magnifique, consacré à Diane, eût été brûlé la nuit même qu'Alexandre vint au monde ; parce que la déesse ayant voulu assister aux couches d'Olympiae, fut si occupée, qu'elle ne put éteindre le feu. »
Les juges éphésiens voulant déjouer les intentions d'Erostrate, portèrent une loi qui défendait, sous les peines les plus sévères, de prononcer le nom de l'incendiaire ; mais cette loi singulière ne servit pas moins, que l'incendie du templs, à perpétuer le nom d'Erostrate.

6 juillet 1482
Richard III, duc de Gloucester, s'empare de la couronne d'Angleterre, au préjudice de ses deux neveux, qu'il avait fait enfermer, et qu'il fit périr dans leur prison. Ce cruel usurpateur ne jouit que deux ans et demi du fruit de son crime, et fut tué à la célèbre bataille de Bosvortz.

6 juillet 1495
Bataille de Fornoue. La campagne napolitaine de Charles VIII s'achéve le 20 mai 1495 ; le roi quitte Naples avec une armée bien diminuée. Il n'a plus que 9000 hommes avec lui. Il laisse derrière lui Gilbert de Montpensier en qualité de vice-roi et le place à la tête de 5000 hommes d'armes, de 2500 Suisses et de « quelque peu de gens de pied français ». Après avoir traversé Rome et Sienne, Charles VIII atteint Pise, et les difficultés commencent. Devant Fornoue, rattrapé par l'armée du marquis de Mantoue, forte de 30000 hommes, Charles VIII est obligé d'accepter le combat. Afin de reconnaître le roi au milieu du champ de bataille, les Vénitiens emploient la ruse, feignant de vouloir parler. Leur intention était de faire une rude et grosse charge sur l'endroit où ils sauraient que Charles VIII se trouverait : ce qu'ils firent aussitôt, faisant partir cinq ou six cents hommes d'armes de leur grosse troupe, les mieux montés et les plus gaillards ; ceux-là donc s'en vinrent marchant si serrés qu'à les voir il eût semblé qu'on les eût couverts d'un seule drap. Commynes raconte que « le roi avait mandé à 200 hommes d'armes de venir devers lui, lesquels rencontrèrent les Vénitiens et les attaquèrent par le côté, tellement que tous furent défaits et la plupart tués. Il y eut des Français qui donnèrent la chasse jusqu'au camp des Vénitiens, dont aucun ne fit semblant de sortir de la place. Cette rencontre fut belle et honorable pour le roi et pour tous ceux qui étaient avec lui. » Pendant ce temps, les troupes du amrquis de Gonzague pillent les bagaes des Français. Cependant, et c'est là le principal, Charles VIII est parvenu à passer avec les survivants de la bataille, une bataille durissima, puisque l'on compte un millier de morts du côté français et deux mille parmi les troupes coalisées. Plus ou moins poursuivi par ceux qui se prétendent vainqueurs, Charles VIII atteint la ville d'Asti. Pendant ce temps, Louis d'Orléans, dont les troupes meurent de faim, est assiégé dans Novare et se trouve en grande difficulté.

6 juillet 1535
Mort de Thomas More, chancelier d'Angleterre, et de John Fisher, humaniste et prélat anglais. Ils s'illustrèrent tous deux par leur opposition au roi Henri VIII, désireux de contrer l'autorité pontificale afin de casser le mariage avec Catherine d'Aragon et de valider l'union avec Anne Boleyn.

6 juillet 1641
Bataille de la Marfée. De toutes les révoltes qui troublèrent continuellement le ministère du cardinal de Richelieu, celle du comte de Soissons fut la plus dangereuse ; elle était appuyée par le duc de Bouillon, grand homme de guerre, par l'argent du roi d'Espagne, et les troupes des Pays-Bas. Tandis que l'armée du comte de Soissons devait s'avancer, on devait assassiner le cardinal, et faire soulever Paris. Sitôt que les conjurés eurent reçu le recours que le général espagnol Lamboy leur amenait, ils livrèrent bataille aux troupes du roi, près de la Marf1e. Ils remportèrent une entière victoire ; mais la mort du comte de Soissons, tué dans la bataille, sans qu'on ait jamais bien su par qui, ni comment, rendit la victoire inutile aux mécontents. Le duc de Bouillon fit peu après son accommodement, et conserva la ville de Sedan ; mais étant entré dans une nouvelle conspiration contre le cardinal, et ayant été arrêté, il n'obtint sa délivrance qu'en cédant cette place au roi, pour laquelle on lui donna d'autres seigneuries considérables.
Tous les historiens rapportent une anecdote singulière du comte de Soissons. Ce prince jouant un jour aux cartes, aperçut dans un miroir, qui était vis-à-vis de lui, un filou qui, par derrière, lui coupait adroitement le cordon de son chapeau, qui était orné de pierreries ; l'ayant laissé faire, il se lève comme ayant un besoin, et prie le filou de tenir son jeu en attendant qu'il revienne ; il descend à la cuisine, prend le couperet le mieux affilé, le met sous son habit, et rentre dans la salle de jeu ; le filou, dès qu'il reparaît, n'a rien de plus pressé que de lui rendre sa place : « Ne vous pressez pas, monsieur, lui dit le prince, je suis bien aise de voir comme va mon jeu »; et l'autre continua de jouer ; le prince, quelques moments après, saisit une de ses oreilles, et d'un seul coup de son instrument, la lui coupe : « Monsieur, lui dit-il, quand vous m'aurez rendu mon cordon, je vous rendrai votre oreille. »

6 juillet 1685
Bataille de Sedgemoor en Angleterre. Jacques II vient à bout des paysans des ducs de Monmouth et d'Argyll. Mais cette victoire ne lui assurera que quelques mois de présence sur le trône : il viendra se réfugier en France où il finira ses jours.

6 juillet 1746
Mort de Regiomontanus, célèbre mathématicien allemand, et archevêque de Ratisbonne. « Il fut, dit M. de Lalande, le premier restaurateur de l'astronomie, et le premier qui ait compris qu'il fallait observer et non pas commenter Ptolémée, comme l'on faisait depuis plusieurs siècles. »

6 juillet 1792
Mort de Paul Jones, célèbre marin, né en Ecosse vers 1736. C'est lui qui joue le principal personnage dans le Pilote, roman de Cooper. Paul Jones s'est surtout distingué au service des Etats-Unis. Louis XVI lui fit présent d'une épée d'or, dont la lame portait une inscription en son honneur. Après avoir passé au service de Russie avec le grade de contre-amiral, et avoir offert ses services à la cour de Vienne, et ensuite à la France, il mourut à Paris : l'assemblée législative décida que, pour consacrer la liberté des cultes, elle assisterait à ses funérailles.

6 juillet 1809
Bataille de Wagram. Elle commence par une intense préparation d'artillerie, avant l'attaque proprement dite, qui coupe en deux l'armée autrichienne, acculée au repli. Epuisée, la cavalerie française ne parvient pas à poursuivre les fuyards, mais la victoire est assurée. Les conditions imposées par Napoléon sont la cession de la Carinthie, de l'Istrie, de la Carniole ainsi que de Trieste, plaque tournante d'un important trafic de contrebande. Cet ensemble sera ensuite rattaché aux provinces de l'Illyrie et placé sous la souveraineté d'un gouverneur français. Lors de cette bataille, Napoléon embrasse Mac Donald devant l'armée, et le nomme maréchal de l'empire.

6 juillet 1809
Arrestation du pape à Rome, par la gendarmerie française, aboutissement de deux années de tensions entre Napoléon et le Saint-Siège. En 1807, Napoléon avait annexé les ports d'Ancône et de Civitavecchia, appartenaint au pape. En 1808, il occupait l'ensemble des Etats pontificaux. Le 17 mai 1809, avait décidé d'annexer Rome. Refusant de soumettre, Pie VII se préparait à excommunier Napoléon. Le pape sera emprisonné à Savone, près de Gênes.

6 juillet 1820
Proclamation de la constitution à Naples, par Ferdinand 1er.

6 juillet 1885
Pasteur vaccine le jeune Alsacien Joseph Meister, et sauve l'enfant de la rage. C'est le début d'une série de 350 inoculations effectuées dès l'année 1885. Fort de ce succès, Pasteur parviendra à obtenir des fonds pour construire l'Institut portant son nom.

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