Quelques événements du 4 SEPTEMBRE
4 septembre 476
Abdication de Romulus Augustule, fils d'Oreste, patrice de Rome, et fin de l'empire romain.
4 septembre 1402
Mort de Jean Galeas Visconti, qui fut l'un des plus grands ducs de Milan. Il protégeait les arts, les lettres, mais surtout faisait scrupuleusement respecter la justice : « Je veux, disait-il, qu'il n'y ait point d'autre voleur que moi dans mes Etats. »
4 septembre 1650
Mort du maréchal de Rantzau, un des plus grands maréchaux de France. Il participa à tant de batailles qu'à la fin de sa vie, il ne lui restait plus qu'un oeil, qu'une oreille, un bras et une jambe. Ce qui permit de dire dans son épitaphe : Et Mars ne lui laissa rien d'entier que le coeur.
4 septembre 1784
Mort de Cassini de Thury, géographe, qui leva le plan topographique de la France entière, et détermina par ce moyen la distance de tous les lieux à la méridienne de Paris et à la perpendiculaire de cette méridienne.
4 septembre 1797
Coup d'Etat du 18 Fructidor. La situation économique catastrophique, l'endettement colossal du pays, ont pour effet de déconsidérer le Directoire. Les élections du mois d'avril précédent ont vu la réélection de 13 conventionnels 216. Début septembre, Bonaparte envoie 30 000 hommes commandés par Augereau, chargés de cerner les Tuileries et d'asseoir le pouvoir des Directeurs. De nombreuses élections sont annulées, les lois contre les émigrés et les prêtres réfractaires sont remises en vigueur, la presse est surveillée. C'est le triomphe de Barras. 177 députés "indésirables " sont éliminés. Bonaparte entre en scène.
4 septembre 1870
Proclamation de la Troisième République. La veille déjà, la capitale avait reçu la nouvelle de la défaite de Sedan. A l'aube de ce 4 septembre qui était un beau et tiède dimanche d'été, la ville est éveillée par les cris des vendeurs de journaux : « L'empereur est prisonnier ! » Bientôt 200 000 personnes se sont amassées place de la Concorde : gardes nationaux, bourgeois en redingote, ouvriers en blouse. On entend monter des cris : « A bas les traîtres ! A bas l'impératrice ! Vive la République ! » Des milliers de personnes se dirigent vers le Palais-Bourbon dont ils forcent les grilles. La foule pénètre ensuite dans la salle des séances au moment où le rapporteur tentait d'expliquer au milieu du tumulte que la commission avait adopté la proposition de Thiers selon laquelle « la Chambre nommerait une commission de gouvernement et de défense nationale en attendant une Constituante » Mais Gambetta monte à la tribune et parvient à se faire entendre : « Citoyens, la patrie est en danger ! Attendu que nous sommes et que nous constituons le pouvoir régulier issu du suffrage universel, nous déclarons que Luis-Napoléon Bonaparte et sa dynastie ont à jamais cessé de régner sur la France ! » Et Jules Favre, souhaitant éloigner la foule qui applaudit et crie, de scander : « Ce n'est pas ici que vous devez proclamer la République, c'est à l'Hôtel de Ville ! » A l'Hôtel de Ville, Jules Ferry émet une idée : « Les députés de Paris au gouvernement ! » La proposition est acceptée et quelques instants plus tard on lance à la foule, par la fen&ecric;tre, des petits bouts de papier sur lesquels se trouvent tracés les noms des nouveaux ministres : Arago, Gambetta, Pelletan, Crémieux, Rochefort... A ce gouvernement il faut maintenant un président. On propose le général Trochu que l'on fait chercher d'urgence, et qui accepte la présidence, bien qu'il ait affirmé le matin même à l'Impératrice qu'il ne l'abandonnerait jamais... La Troisième République a pris le pouvoir sans qu'une goutte ne sang fût versée.
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