Quelques événements du 4 JUILLET

4 juillet 371
Martin de Tours est ordonné évêque et deviendra un des plus grands saints du Moyen Age.

4 juillet 1189
Signature de la paix d'Azay-le-Rideau : le roi Henri II d'Angleterre désigne son fils Richard comme nouveau roi et abandonne à Philippe-Auguste l'Auvergne, Issoudun et Châteauroux.

4 juillet 1190
Début de la troisième Croisade, qui part de la colline de Vézelay, comme la première Croisade.

4 juillet 1465
Par un édit royal, les Parisiens habitant au premier étage sont obligés de poser une bougie devant leur fenêtre dès la nuit tombante. Par cet édit, Louis XI créait en quelque sorte le premier éclairage public. Mais ce système présentait de tels risques d'incendie qu'il fut rapidement abandonnné au profit des seules lanternes qui se trouvaient en permanence dans les rues, celles des enseignes de boutiques. En hiver, dès 4 heures du soir, les rues de Paris devenaient de véritables coupe-gorge et Boileau écrivait dans l'une de ses satires :
Le bois le plus funeste et le moins fréquenté
Est, au prix de Paris, un lieu de sûreté
. Afin de protéger les habitants, on avait institué, en plus du guet, la « garde-assise ». Des veilleurs passaient la nuit à certains carrefours et dans certaines rues. Leurs postes étant très clairsemés, ils grelottaient de peur. En outre, les brigands avaient pris une telle assurance que les veilleurs, pour éviter d'être égorgés, se refusaient à sortir de chez eux. En 1558, la municipalité de Paris fit un effort et plaça à chaque coin de rue un « falot ardent », c'est-à-dire un pot garni de poix et d'étoupe. Le résultat ne fut guère plus concluant. Enfin, Louis XIV, en 1662, accorda des privilèges au sieur Laudati Caraffe qui avait proposé d'installer un système de location de porte-lanternes. Ceux-ci percevaient trois sols le quart d'heure pour un piéton et cinq sols pour un carrosse. Ces porte-lanternes, en général des enfants de quinze à seize ans, stationnaient au Palais-Royal. Toutefois, c'est le lieutenant de police La Reynie qui institua un système d'éclairage plus sérieux et plus régulier. Il commença par faire suspendre une lanterne allumée à chaque extrémité de rue, et une troisième au milieu de la voie. Les Parisiens furent enthousiastes et Mme de Sévigné écrivait : « Nous trouvâmes plaisant d'aller ramener Mme Scarron à minuit au fin fond du Faubourg Saint-Germain... quasi dans la campagne... nous revîmes gaiement à la faveur des lanternes, et dans la sûreté des voleurs... » Elle n'était pas la seule à se montrer enchantée et, aux yeux de beaucoup de personnes, Paris, avec ses trois quinquets par rue, fut considéré comme la ville-lumière.

4 juillet 1547
Mort de Chéredin Barberousse. Barberousse est le nom de deux frères, tous deux pirates fameix du seizième siècle. L'aîné, nommé Aruch, se fit roi d'Alger, battit plusieurs fois le roi de Tunis, et se rendit redoutable aux Espagnols, qui le massacrèrent dans une embuscade où ils l'avaient attiré. Chéredin, bien plus redoutable que son frère, lui succéda, et se fit aussi roi d'Alger. Il s'empara, en 1535, de Tunis ; il fut la terreur de Charles-Quint, contre lequel il commanda les armées navales de Soliman II, lorsque François Ier eut fait alliance avec les Turcs. Il mourut à l'âge de quatre-vingts ans.

4 juillet 1564
A lyon, où il est de passage, le roi Charles IX rend une ordonnance qui fixe désormais le début de l'année au 1er janvier, avec effet rétroactif au 1er janvier 1564.

4 juillet 1669
Mort d'Escobar y Mendoza, né en 1589, membre de la compagnie de Jésus, et auteur d'un grand nombre d'écrits à l'appui de la doctrine jésuitique.

4 juillet 1684
Les Algériens bombardés envoient des ambassaduers à Louis XIV pour faire leur soumission, et célèbrent la paix qu'ils viennent d'obtenir en tirant dans la mer 300 coups de canon à boulets. Nos bombes y avaient brûlé 106 maisons.

4 juillet 1694
Naissance de Louis-Claude Daquin, qui laissera de la musique d'église ainsi que de nombreuses pièces d'orgue et de clavecin.

4 juillet 1730
Mort d'Antoine Ducerceau, né à paris en 1670. Il entra entré chez les Jésuites et fit honneur à cette société, par ses poésies latines et françaises, et par quelques productions en prose, dont la meilleure est l'Histoire de la conjuration de Rienzi, à laquelle le père Brumoy mit la dernière main. Il composa, pour les pensionnaire du collège Louis-le-Grand, plusieurs pièces dramatiques, où l'on trouve des scènes dignes de Molière, principalement dans celles d'Esope au Collège et des Incommodités de la grandeur. Il mourut subitement à Veret, chez le duc d'Aiguillon, au retour d'un voyage où il avait accompagné madame la princesse de Conti.

4 juillet 1753
Mort de Néricault Destouches, né à Tours en 1680. Il avait été comédien dan sa jeunesse ; après avoir fait plusieurs comédies, il fut longtemps chargé des affaires de France en Angleterre, et ayant rempli ce ministère avec succès, il se remit à faire des comédies.

4 juillet 1757
Mort de Jean-Joseph Vadé, né à Ham en Picardie. Il peut être regardé comme le La Fontaine des guinguettes et des tavernes. Il avait dans les moeurs et dans la conduite cette facilité, cet abandon, cette incurie de La Fontaine. On a voulu le regarder comme le créateur d'un genre, auquel on a donné le nom de possard, parce qu'il y peignait des poissardes, des bateliers, des raccoleurs ivres. Il mettait beaucoup de vérité dans cette imitation.

4 juillet 1776
Sur le rapport de Thomas Jefferson, John Adams, Benjamin Franklin, Roger Sherman et Philippe Livingston, les treize colonies, ou provinces anglaises en Amérique, rompent tous leurs liens avec la couronne britannique, et se déclarent indépendantes et libres, sous le nom des treize Etats-Unis d'Amérique.

Fermer cette fenêtre